vendredi 21 septembre 2012

C'est pas grave...


C’est pas grave si tu m’ignores
Et me dis l’air indifférent
Que tous mes mots sont incolores
Et s’envolent avec le vent…

C’est pas grave si tant de larmes
Ont coulé pendant ces années,
Changeant mes espoirs en alarmes
Et mes rêves en fleurs fanées…

C’est pas grave si mon corps souffre
D’autres ont des maux bien plus durs,
Et si je suis au bord du gouffre
Un jour je chasserai l’impur…

C’est pas grave, je suis vivante,
Et je ne vais pas renoncer
Je marche fière en combattante
Jamais je n’aurai de regrets…

C’est pas grave si tu es bête
Car tu crois que la vie t’est due
C’est pas grave moi je suis faite
Pour cet amour sans absolu…

C’est pas grave, je suis nomade
Et mes pas feront ce chemin
Où se dessinent les arcades
De déroutes sans lendemains…

C’est pas grave si je suis triste
C’est pas grave, car je suis vraie
C’est pas grave si sur la piste
Mes je t’aime restent oubliés…

Union divine...



Et si je te chantais mon amour, ma bohème,

En un instant de paix pouvoir tout de donner,
Que ce bonheur gagné dont je fais mes poèmes
Vienne en tes yeux d’enfants lentement se mirer…

Le temps n’est pas venu d’effacer nos je t’aime
Le soleil brille encore et nos cœurs ont vingt ans,
Ta main avec douceur vient enserrer la mienne
Pour marcher dans l’azur d’un matin de printemps…

Dis-les-moi tous ces mots dont je rêve avec fièvre
Laisse sur ma peau nue la trace d’un baiser,
Caresses tendrement mes reins et que tes lèvres
Allument sur mon corps le plus chaud des brasiers…

Sois espoir liberté, glissant vers l’absolu
Gomme mes ans, les tiens, unissons nos deux âmes
Heureux à en mourir dans ce monde perdu
Ne soyons plus sur terre qu’un homme et une femme…

Avec tant de tendresse puisée à l’infini
Nous nous ferons un lit où couchés innocents,
Enfin, j’aurais compris tout ce que tu m’as dit
Et je n’aurais plus peur de la nuit maintenant…


Câline mes chagrins, fais un feu d’artifice,
Je ne veux que te voir me dire en cet instant
Qu’il n’y a rien de mieux que ces moments complices
Lovée tout contre toi, soit celui que j’attends…

Nouvel An...


 
Une année de plus à t'aimer
Une année de plus de bonheur,
Je vais te couvrir de baisers
Et me blottir contre ton cœur…

Je me ferai toute câline
Pour que tu ne voies plus que moi,
Et il faudra que tu devines
Ce qui provoque mon émoi…

Ta peau sur ma peau opaline
Mettra le feu en un instant
Et ta bouche qui est divine
Croquera mon corps goulûment…

Les jours qui passent sont un rêve
Que je vis d'un air étonné
Et je vois venir cette trêve
Qui débute par un baiser…

Toi et moi, c'est la belle histoire
Faite de bleu, ourlée de gris.
Au fil du temps, on veut y croire
Comme on espère en l'infini…

Cheveux bruns virant à l'automne,
Cheveux blonds où tombe la neige,
Qu'importe ! Si l'amour foisonne,
Nous briserons les sortilèges…

Mon mari, mon enfant, mon homme,
Toi qui es gravé dans mon cœur,
Je te donne mes mots fantômes
Pour en faire un puits de douceur…

Ange...




Si je te dis va-t’en est-ce que tu partiras,
Si je ne t'aime plus, est-ce que tu pleureras?
De tes ongles crochus, tu me tiens et me blesses
Pourquoi fais-tu du mal à ceux que tu délaisses ?
Tu ne sais pas sourire, tu ne sais que mentir
Tu es un être laid sans foi ni repentir
Et moi je suis clouée à la croix de tes lèvres
Aspirant à la nuit qui apaise les fièvres.
Je voudrais m'endormir ne plus faire de rêves
Laisser mon avenir s'effacer sur la grève.
Que mon âme d'enfant enfin voit la lumière
Et monte jusqu'au cieux pour y revoir ma mère.
Que faire d'une vie qui n'est que fausse trace
D'un destin de pantin dont le bonheur se lasse.
Laisse-moi me coucher au creux de ma misère
Je veux à tout jamais ne plus avoir de guerre,
Il fait froid dans mon coeur et mon soleil est mort
Je t'en prie laisse moi sortir de ton décor.
Mes yeux sont délavés de cette pluie qui coule
Ange vient me chercher écarte cette foule,
Dans le creux de tes ailes, je vais me reposer
Et là contre ta peau je me ressourcerais...

Méandres...



La rivière qui roule me rappelle ma vie,
Miroitant au soleil avec tant d’inquiétudes,
Ses méandres crayeux entraînant dans leur lit
Les amours, les défis qui furent multitude…

Il me revient alors le souvenir des hommes,
Qui troublèrent mon cœur souvent inassouvi
Et laissèrent en moi ces copies non conformes
De mots souvent jetés comme tombe la pluie…

Le torrent des passions, la force des caresses,
Les larmes trop versées quand je n’y croyais pas,
Ont laissé des sillons et creusé de détresse
Les traits de mon visage, ternissant son éclat…

Aujourd’hui, grâce à toi, je me sens plus sereine.
Nos nuits ont la couleur qui sied à ma folie…
Dans tes bras, je revis comme une souveraine
Qui règne sur ce corps que l’amour a poli…

Le flot qui m’emportait a ralenti sa course
Et un lac s’est formé où ma nef s’est ancrée.
Les vagues qui l’effleurent sont devenues la source
De voyages lointains qui nous voient apaisés…

Alors, assise là, je regarde ces feuilles,
Voguant sur les flots clairs qui coulent à mes pieds,
Poussées par une brise contournant les écueils,
Comme on voit l’avenir effacer le danger…

Mon passé rejoindra le jardin des promesses
Que l’on fait en riant quand on a tout le temps.
Et de ce long chemin, je garderai l’ivresse
Donnée par un « je t’aime » à mon dernier printemps…

Caresses...



La caresse des mots qui mènent à l’ivresse
Des gestes si légers qui allument le feu,
Sur un corps nu offert à toutes les caresses
L’envie d’aller plus loin et de finir le jeu…

M’approcher, te frôler, poser sur toi ma bouche
Avec un appétit insatiable et divin,
Descendre doucement, mais prendre un air farouche
Quand je sens d’un seul coup le désir en tes reins…

Te laisser en suspend, maudire ma faiblesse
Accepter que tes lèvres viennent gober le fruit,
Caché précieusement dans un puits de tendresse
Mais repousser l’instant de l’extrême folie…

T’interdire ce lieu que tu veux investir
Prendre une pause sage, et paraître fragile,
Pour que tu gardes en toi cette envie de jouir
Qui va dans un délire m’emporter sur ton île…

Te voir devenir fou, sentir monter la flamme
Te contraindre à ma loi et puis dans un soupir
Te donner en un cri mon essence de femme
Et te dire je t’aime du creux de mon plaisir…

Faux-semblants...




Je suis si fatiguée, je voudrais m’endormir

Pour oublier ta voix qui ne sait que mentir,
Toi qui m’avais charmée et fait tant de promesses
Tu n’es qu’un étranger qui joue de ma faiblesse…

Mon esprit peu à peu devient désert aride
Ces mots qui sont ma vie résonnent dans le vide,
Où est-il cet espoir d’un jardin mirifique
Rempli d'un gazouilli au son mélancolique…

Ma main vieille et ridée se tend, mais seul le vide
L’emplit d’un désespoir qui me rend apatride
Mon pays de cocagne est devenu prison
Et tu as pris les clés enfermant ma raison…

Je vis dans un désert sans fin où les étoiles
Ne brillent plus pour moi, car mes yeux sont fermés
J’ai mal et dans mon cœur se déchire le voile
Tissé de cet amour qui n’est plus qu’un regret…

Je suis lâche, je sais, mais qui pourrait comprendre
La blessure en mon âme, cette envie d’en finir
Avec ces jours de pluie où je ne fais qu’attendre
Que parte la poussière qui est mon avenir…

Je voudrais m’échapper, redevenir nomade
Errer dans ces pays où l’on vit presque nus,
Engranger la beauté des gens couleur grenade
Lavée de ces faux jours dans lesquels je m’englue…

Ne plus faire semblant et pouvoir exister
Reflet dans un miroir au regard amoureux
Aller sans me presser vers cette destinée
Qui m’a poussée vers toi par un jour de ciel bleu…

Vivre...



Vivre sans espérer, regarder sans attendre,
Comme une feuille au vent, un oiseau dans le ciel
Survoler ces pays lointains et se méprendre
En croyant deviner vers où meurt le soleil…

Désirer plus encore, dans la poussière d’ange
Qui dessine en secret ces fantoches au cœur lourd,
Marcher les yeux fermés, les pieds souillés de fange
En sachant qu’il est temps de sortir de sa tour…

Puis dans une explosion détruire la légende
D’une histoire qui va et vient désenchantée,
Caressant les matins d’une couleur amande
Trahis par ce poison que l’on appelle aimer…

Briser la carapace qui cache les étoiles
D’un ciel phénoménal chargé d’humilité,
Se couvrir de pardons, s’envelopper de voiles
Et dans un cri de haine se désensorceler…

Courir sans faire un pas, libre dans ses pensées,
Se défaire de ce qui faisait sa douleur,
Croire que tu es moi, ce pauvre être insensé
Qui ose t’avouer que tu tiens son bonheur…

M’iriser de lumière puisée dans ton regard
M’absoudre des pêchés que tu as mis en moi,
Dans une eau d’innocence avancer au hasard
Et enfin couronner ton doux front d’enfant - roi…

Magicien...

 
 Mon ange, mon démon,
Mon enfant, ma raison,
Toi qui crées mes alarmes,
Mais sait sécher mes larmes.
Mon fou plein d’innocence
Diable et son indécence,
Tu as su me donner,
La force d’exister
Moi qui errais sans but,
Dans un monde où les nues,
Étaient remplis d’orages,
Passant en noirs présages.
Amant d’un soir de brume
Naviguant dans la lune,
Jeteur de sortilège
Et de mots en arpèges,
Je te veux, je te prends
Impur, évanescent,
Fils d’un monde qui coule
Dans les profondeurs saoules,
D’une ivresse où l’amour
Enfante de faux jours,
Dessinant les chimères
Recréant les repères.
Viens, toi qui de tes mains
À cueilli mes matins,
Unis-toi dans la ronde,
Qui fait danser le monde,
Et de tous ces faux rêves
Je veux qu’avec tes lèvres
Tu trouves le repos
Sur un coin de ma peau…

Toi...


Toi l'homme passionné aux rêves d'éphémères
Marchant vers des amours aux couleurs d'interdit,
Dans ce pays lointain, tu cherches tes repères
Délaissant un instant tes désirs de folies...

Au bord de la Baltique, tes pas vont te mener
Vers ces blondeurs d'un soir à la peau douce et fraîche,
La fièvre en ton corps dans ces moments légers
Va laisser tes plaisirs fuser comme des flèches...

Dans la nuit qui unit les amants et leur âme
Tu vas donner de toi bien plus qu'un souvenir
Et de toutes ces filles qui avec toi se damnent
Tu garderas gravée un peu plus qu'une envie...

Dans les draps aux parfums de miel et de lavande
Tu vas te déchaîner avec tant de passion,
Que tu oublieras tout quand ta langue gourmande
Viendra cueillir ce fruit offert en un frisson...

Vis ta vie, homme fou, adorateur de femmes
Immole tes amours sur l'autel du péché,
Et quand tu reviendras, quand s'éteindra ta flamme
Tu me raconteras ce qu'est le verbe aimé...

Mots...




J'ai cherché bien des mots de passion sur tes lèvres

J'ai donné tant d'amour, connu bien des tempêtes
Et puis tu es venu et sur ma peau en fièvre
j'ai senti la folie et l'envie de conquête...

J'aurais voulu pouvoir poser mes mains sur toi
De ma bouche allumer le feu et dans un cri,
Te donner ce plaisir te mettant aux abois
Ivre de nos caresses poussées à la folie...

Pas une once de toi ne pourrait échapper
À mes doigts insolents s'imprimant en violence,
Et je te soumettrai ainsi sans un regret
T'emportant aux enfers jusqu’à la jouissance...

Et puis tout doucement imprégnée de tendresse
Je te ramènerai vers notre douce nuit,
Et je m'endormirais, délivrée, pécheresse
Heureuse de t'avoir mené au paradis...

La dentelle des mots...

 La dentelle des mots calme les maux du cœur,
Elle est tissée d’amour et les fils du destin
Entremêlent la soie venant sécher les pleurs
Des cœurs qui dans l’azur gravent le parchemin…


Les yeux se disent tout des phrases inutiles,
Pourquoi laisser fuser des lèvres le message,
Quand un regard offert peut être si facile
Et laisser présumer le plus beau des voyages…


Ensemble on va broder nos noms et sur le voile
D’un ciel où le bonheur prend des airs d’avenir,
On se couche étourdis prêts à peindre la toile
Qui va en un instant s’imprégner de désirs…


Les corps en se frôlant allument les étoiles,
Les mains qui osent tout sont source de plaisir,
Et quand les souffles courts finissent dans un râle
L’explosion qui jaillit perdure et vient mourir…


Comme une symphonie la lune qui se couche
Donne le point final et le tissu froissé,
Des draps qui recouvraient notre impudeur farouche
En caressant nos peaux emporte le péché…

jeudi 20 septembre 2012

Le désamour...



L'aimer sans qu'il le sache
De peur que la passion
Qui dans les mots se cache
Devienne déraison...

Caresser chaque lettre
Y mettre avec bonheur
Son coeur et plus peut-être
Les parsemer de pleurs...

Regretter d'être celle
Pour qui le temps n'est plus
Qu'une infime parcelle
L'entrainant vers l'ennui...

Reconnaitre cet homme
Lui avouer tout bas
Qu'une femme ne donne
Son corps que dans la soie...

Car le désir est lâche
Il veut tout, mais l'esprit
Lui dit que l'on n'attache
Jamais tous ces non-dits...

Espérer l'impossible
Vivre dangereusement
Savoir que dans la cible
Le centre est un tourment...

Puis laisser transparaître
Tout ce qu'on ne dit pas
Qu'il pense qu'il est maitre
D'une histoire aux abois...

Dans ces lignes qui volent
Lui laisser deviner
Que je suis fille folle
Voulant l'ensorceler...

mardi 11 septembre 2012

Rêves...

De toutes mes folies, de toutes tes promesses
Je fais dans un mouchoir de jolis confettis,
Et je vais les jeter sans que cela me blesse
Sur le parvis du temple où mon cœur est enfoui…

De tes mots d’absolu, de tes lèvres tendresse
Je bannirai les jours qui n’étaient qu’à nous deux
Et seule dans le soir empli de mes faiblesses
J’effacerai ton nom qui me peignait en bleu…

Tu avais mis du beau caressé ma détresse
Je croyais en nos jeux, j’escaladais le temps,
Rêvant avec passion à toutes ces caresses
Que sur ma peau en feu tu posais en chantant !

Mais le ciel s’est fait noir, et d’un battement d’ailes
Mon oiseau paradis a fui pour un ailleurs,
Où d’autres l’attendaient, moins sages, mais plus belles
Et je l'ai vu partir en emportant mon coeur…

Je flotte doucement dans un monde sans âme
J’ai perdu avec lui le goût de l’infini,
Et je reste enchaînée, espérant que la flamme
Qui semblait nous brûler me redonne la vie…

Flammes...




Flammes venez ici brûler sa peau si tendre

De ma bouche aguerrie j'éteindrai ce grand feu,
Et de mes mains expertes qu'il puisse sans attendre
Ressentir les caresses qui vont combler ses voeux... 


Je me coucherais nue, offerte et consentante
Prête à m'ouvrir à lui oubliant ma pudeur,
Et il m'investira de sa puissance ardente
Prenant pour l'effeuiller mon coeur comme une fleur...

Puis avec volupté il saisira mes hanches
Et dans un va-et-vient me fera chalouper,
Pour qu'en un cri rageur je meure et sur la flanche
En déversant en moi cette liqueur d'aimer...

Dans un tourbillon fou, chaque pose indécente
Deviendra le doux puits d'un plaisir partagé,
Et quand il partira je veux, moi folle amante
Qu'il me dise je t'aime, même si ce n'est pas vrai...

Si...



Si tu doutes de nous, si tes idées sont grises
Pense à nous un instant...

Si tes rêves de fou glissent vers la banquise,
Pense à nous un instant...

Et quand tu partiras, en refermant la porte
Qu'il ne te restera de moi qu'un souvenir,
N'oublie pas mon image dans toute la cohorte
De ces filles d'un soir que tu vas conquérir...

Si tes lèvres murmurent des je t'aime sans âme,
Pense à moi un instant...

Si ta peau sur leur peau se fait douce et frissonne,
Pense à moi un instant...

Et de tous ces regrets jetés en évidence,
De tous ces faux-semblants écrits jour après jour,
Tu pourras dessiner en y mettant la chance,
Dans le bleu d'un printemps, quelques bribes d'amour...

Si enfin fatigué de ces songes inutiles
Tu poses ces chagrins cueillis dans mes yeux lourds
Pense à nous un instant...

Si ta bouche affamée au contour infantile
Murmure tous ces mots imprégnés de velours
Pense à nous un instant..

Mais si dans cette vie tu aimes l'impatience,

Et que de nos demains tu veux faire un toujours,
Sache que c'est ici que commence la danse,
Et moi de mon côté, je vais penser à nous...

Souvenirs...




Je l’avais oubliée au creux d’un vieux bouquin

Cette photo de nous tendrement enlacés,
Elle dormait sagement sur le papier satin
Caressée par les mots que mon cœur t’adressait…

Je nous voyais heureux, souriants et le charme
Qui venait doucement s’imprégner sur nos traits,
Me montrait un bonheur vide de toute alarme
Emplissant nos deux vies du soleil d’un été…

Au dos une inscription enfantine et légère
Une date, et couchés nos prénoms réunis,
Un brin de mes cheveux aux couleurs aurifères
Se mêlantt finement aux tiens teintés de gris…

Je me sens submergée par ces sensations faites
De tant de souvenirs venus du fond des temps,
Que le goût d’autrefois vient envahir ma tête
Faisant monter des larmes à mes yeux maintenant…

Car de ces jours heureux emprisonnés de rêves
Il ne reste aujourd’hui que ce papier glacé,
Tu es parti sans moi marcher vers d’autres grèves
Et seule cette image nous garde à tout jamais…

Tourments...



Il y avait l’amour , il y avait les autres,
Alors comment choisir sans se désavouer
Ils s’étaient rencontrés, avaient commis la faute,
D’avoir uni leurs corps aux portes du péché…

Peu à peu cette vie devint inoubliable,
Ils s’étaient reconnus dans cette immensité
Ignorant la douleur que leurs actes coupables ,
Engendrerait un jour dans leurs âmes froissées…

Leurs yeux se regardaient pour imprégner l’image,
De tant de souvenirs pour les jours de chagrins
Et leurs mains se joignaient pour mieux tourner les pages,
Dessinant le bonheur vers d’autres lendemains…

Ils savaient bien pourtant que la vie est cruelle,
Et qu’il ne suffit pas d’aimer passionnément
Pour que le ciel s’entrouvre et caresse d’une aile,
L’espoir qu’on lui quémande au milieu des tourments…

La détresse a surgi balayant la promesse,
D'être fort à tout prix devant l’adversité
S’il advenait un jour que le ciel vous délaisse,
Et vous englue de peine amenant les regrets…

Leurs cœurs continueront à battre l’un pour l’autre
Car ils gardent en eux cet amour insensé
Qui leur donne à jamais l’absolution des fautes,
Commises en conjuguant à deux le verbe aimer…

Détresse...


 
Comment trouver les mots pour te faire comprendre
Que j’ai perdu le goût de poser sur ta peau
Des chansons, des délires et des poèmes tendres
Car je sais que l’amer a remplacé le beau…


Comment pouvoir écrire de l’amour, de l’ivresse
Quand on voit s’en aller un coeur en désarroi
Rempli de tant de pleurs mêlés à la détresse
Et triste à en mourir en se disant pourquoi ?

Pourquoi continuer une histoire où la peine
A pris sur nos deux vies la place d’un bonheur
Que l’on croyait empli de bleu quoiqu’il advienne
Alors que le ciel gris faisait couler nos pleurs…

Je sais qu’il faut marcher sans détourner la tête,
Se dire que le meilleur reste encore à venir
Ailleurs, tu trouveras l’envie d’une autre quête
Et des jours de chagrin tu sauras te sortir…

Mais toi tu me regardes avec au fond de l’âme
Une plainte inaudible, mais si forte pourtant,
Que je n’ose te dire qu’il n’y a plus de flamme
Pour faire rejaillir des sentiments mouvants…

Aide-moi à t’aimer encore, à croire en toi,
Donne-moi cette force venue du fond des âges,
Rallume mes matins que revienne ma foi
Que je puisse poser à nouveau mes bagages…

Jamais je n’aurai cru qu’une si belle histoire
Devienne aussi fragile qu’un vase en porcelaine,
Moi je croyais en toi je buvais au ciboire
Le vin de l’absolu ! Pourquoi toutes ces chaînes !

Que faire pour sortir de ce qui semble un piège
Fait de compromissions arrachées avec rage,
Ne pouvons-nous repeindre le noir du sortilège
Et scier ces barreaux qui nous tiennent en cage…

Mon esprit qui chavire ne sait comment s’y prendre,
Je t’en supplie tends-moi les bras, il n’est plus temps
De vouloir ignorer la corde où va se pendre
Notre couple perdu… tu sais je t’aime tant…

Réminiscence...


 
Les années ont passé et l’horloge du temps
A posé sur mes yeux son voile de tristesse.
Les fils arachnéens tissés au gré du vent
Ont laissé sur ma peau un manteau qui m’oppresse.
Pourtant, que j’ai aimé le soleil de l’automne !
La caresse des gouttes tombant sur mes cheveux,
Le parfum des sous-bois, les feuilles qui frissonnent,
Pour mourir en douceur en un tapis soyeux !
Les vagues, les vacances, les refrains qu’on chantonne,
Ces torrents de plaisirs pleins de rythmes joyeux,
Et parfois ce bonheur intense qui étonne
Nous laissant sans raison des larmes au coin des yeux !
Des couleurs à foison, des rêves pleins la tête,
De l’amour à donner sans aucun interdit,
Une vie qu’on attend sans cesser d’être prête
À trouver, en cet autre, un coin de paradis.
Je t’aime, tu le sais… Je le dis, je le chante
Je l’écris maintenant, je l’écrirai demain
Car tout ce qui est toi à tout jamais m’enchante ;
Pour moi, tu es le point sur le « I » du mot fin.

jeudi 6 septembre 2012

Désenchanté...



Désenchanté, désabusé 
Fini les matins de galères 
Désenchaîné, désengagé 
L’amour pour moi reste un mystère.
Délirante divinement 
Fleur de passion, odeur amère 
Diablesse délicieusement 
Remplie d’exigences éphémères.
Mais à quoi servent tous ces rêves ? 
Ils sont faits de désillusions, 
Moi je vais laisser sur la grève 
Ces sentiments gris horizon.
Et de ces maillons de misère 
Perdus au cœur d’un temps fini 
Je ferais une couche austère 
Qui sera désormais mon lit.
Désengagé, sans espérance 
Désabusé, vêtu d’envies, 
Désenchaîné dans le silence 
Désenchanté, seul dans la nuit…

Volcan...

Toi tu es le brasier, et moi je suis le feu,
Ton corps m’a enivrée et j’ai joué le jeu,
Avec tes mains expertes tu attises les flammes,
Et ta bouche affamée repousse au loin mes armes...

Si je suis cette femme source de tes émois
Mon coeur a les remous d’une biche aux abois,
Ton regard enfiévré ne laisse nulle place
Pour les mièvres baisers, tu envahis l’espace...

Chaque grain de ma peau est un terrain de danse,
Ton désir absolu cherche sa délivrance
Tu es l’Homme, et ma vie vient à ta jouissance,
Oubliant peu à peu mes frayeurs, mes errances...

Tu me dis « je te veux avec moi tout entière,
Que rien ne puisse ici défaire nos mystères »,
Ma raison qui s’affole t’offre sans résistance
Ce trésor que ta bouche prends avec assurance...

Je me perds dans tes joutes d’amour et déraison,
Et je laisse fuser mes cris à profusions,
Tu me maintiens clouée sous le poids de ton ventre,
Mon rêve d’être aimée est pour toi l’épicentre...

Mais le volcan furieux tout à coup se rallume
Dévastant notre lit l’enveloppant de brumes
Soudainement l'enfer en nos corps se déchaîne
Et nous plonge transis dans des eaux souveraines...

Je sais que cet instant n’est pas la fin du rêve,
Et que nos cœurs aussi savent goûter la trêve,
Couchés dans ce doux nid nous referons l’histoire
Avec l'envie de nous qui est notre exutoire...

Et nos jours couleront entre miel et épices,
Car nous saurons toujours choisir l’instant propice,
De cette envie d'aimer où fusionnent les âges,
Sans jamais redouter les plus mauvais passages...

Plus tard quand le sommeil viendra tourner la page,
Ce sera pour partir vers un troublant voyage
Où les amants unis se répètent sans fin
Que de leurs lendemains ils sont les magiciens...

Un rêve, un jour...


Je t’ai cherché longtemps
J’ai rêvé ton visage
Dessinant sur le temps
Le ciel et ses nuages.

Tu te cachais peureux
Au milieu des étoiles
Tu n’étais pas heureux
Et j’ai levé le voile.
Je t’ai tendu la main
J’ai caressé tes lèvres
Et de tes lendemains
J’ai allumé la fièvre.
Tu as osé les mots
Tu as posé les gestes
J’ai senti sur ma peau
La musique céleste.
Dans un bleu azuré
Tu as noyé mon âme
Et gardé tes secrets
Loin de mes yeux profanes.
Mais moi j’ai deviné
Ce que tu voulais taire
Alors, je t’ai aimé
Sans briser tes repères.
De nuits en jours soleil
De pluie en mascarades
Tu as fui le sommeil
Arrêté les cascades.
Et dans un souffle court
Ton corps en interdit
À créé le parcours
Menant au paradis…

Espérance...

Coeur de Marie

Dans ce petit jardin où j’ai semé nos cœurs
Tu as cueilli le mien de tes doigts de poète
Puis tu l’as déposé comme une douce fleur
Tout prés de la photo que tu m’avais offerte…

Je suis là prés de toi, mes battements s’affolent
Je voudrais te toucher te couvrir de baisers
Te dire allons danser la folle farandole
Unissons nos deux âmes en toute liberté…

Mon chéri, mon chéri je suis toute petite
Surtout ne m’oublie pas au fond d’un vieux bouquin
Car en me desséchant j’oublierais qu’il existe
Ce rêve où ce matin je suis née de tes mains…

Patiemment...



Quand je m’endors le soir, seule dans mon grand lit
Mes pensées vont vers toi, j’ai peur que tu m’oublies.
Tu as déjà au doigt un anneau qui te lie
À celle qui est là chaque instant de ta vie.
Tu lui dois une part de ce cœur qu’elle attend
Car elle est malgré tout mère de tes enfants.
Et moi je me contente de ces moments volés
Et je tremble à l’idée qu’elle pourrait tout gâcher.
L’amour qui nous unit est si fort que jamais
Elle ne pourra briser ce qui me fait t’aimer.
Alors, je dois apprendre à te faire confiance
Ne plus te harceler et m’armer de patience,
Tu es l’homme pour qui un jour je fus créée
Et tu tiens mon bonheur au creux de mes regrets.
Mais le destin choisit la route qu’il faut suivre
Et seuls nos sentiments pourront nous emmener
Dans ce vert paradis où les anges sont libres
Et c’est mon plus beau rêve, aujourd’hui je le sais…

Eternité...



De mes années de pluie, j’ai gardé les images

De tes mains sur ma peau qui me donnaient la fièvre,
De la douceur du soir aux abords d’une plage
Et d’un baiser posé sur le coin de mes lèvres…

Le vent qui a soufflé à froissé mes je t’aime,
Mes pensées sont mêlées de couleurs, de musique
D’un pays où l’été ne connaît pas les peines,
Et de tous ces matins dans des aubes magiques…

Je vis près de la source qui coule de tes larmes,
Quand tu me vois blessée par des phrases jetées
D’un ton de moquerie léger, mais plein de charme,
Je me sens si petite entre tes bras serrés…

Tu me murmures alors ces choses qui sont belles
Quand elles viennent exprimer ce qui emplit ton coeur,
Et petit à petit c’est toi qui m’ensorcelles,

 En emportant mon être vers des flots de bonheur…

Je sais que trop souvent j’ai peur que tu me quittes,
Je me sens démunie face aux maux qui m’oppressent,
Mais toi par un sourire tu me calmes bien vite,
Et mes idées moroses en un clin d’œil régressent…

Pour ces jours merveilleux qui m'offrent ta présence,
Je remercie le ciel, car je me dis qu’aimer
Ne peut trouver ailleurs de plus grande puissance
 

C’est par toi que j’existe dans cette éternité...

mercredi 5 septembre 2012

Mutine...


 
Mon chéri, je veux que tes lèvres
Sur les miennes viennent poser
Un baiser qui donne la fièvre,
Un baiser couleur de l’été…

Mon ami, je veux que ta bouche
Murmure des mots de passion.
De ceux qui font que l’on se couche
Dans un lit, comme un papillon…

De tes doigts au plaisir fugace
Je saurai me rassasier
Et mon cœur gardera la trace
De ces écrits si parfumés…

Dans tes yeux aux humeurs câlines,
L’amour viendra pour m’enchanter
Et les fées qu’en eux je devine
Sauront me faire succomber…

Lovés dans un champ couleur tendre,
Tu troubleras mes interdits
Et ta bouche qui sait s’y prendre
Mettra un point sur ces non-dits…

Adieu...


La pluie en fines gouttelettes tombe de ses yeux de poupée…
Elle est là, indécise, sa valise posée à la porte d’entrée,
N’osant faire le geste qui mettra un point final à toutes ces années.
Si frêle, si fragile, si peu déterminée…

Son regard incertain fait le tour du logis
Et tant de souvenirs soudain la désespèrent,
Cet homme elle l’a aimé, le croyant assagi
Mais il n’avait pour elle que des mots de colère…

Elle a tant pardonné, les tromperies, l’absence,
Combien de fois son coeur a cru ce qu’il disait
« je t’aime mon bébé » et plein de repentance,
Ses yeux rivés aux siens de larmes s’embuaient…

Mais les démons en lui étaient bien plus forts qu’elle
Et devant son écran il brisait le licou,
Cherchant tant d’autres jeux parmi ces jouvencelles
Aux allures osées et au corps sans tabous…

Que pouvait-elle faire avec ses faibles armes ?
Ses bras qui se tendaient n’attrapaient que du vent,
Elle était devenue celle qui de ses larmes
Noyait son avenir et balayait le temps…

Elle croyait pouvoir encore trouver la force
De laisser la douleur s’effacer peu à peu,
En pensant que demain il briserait l’écorce
Et redeviendrait l’homme qui peignait son ciel bleu…

Mais il est si facile le soir, couchée, tranquille,
De refaire le plan d’une vie sans souffrance,
Et l’espoir qui dessine des rêves malhabiles
Redevient quotidien poursuivant son errance…

Alors, pourquoi lutter contre l’indifférence ?
Les années qui ont chu l’ont laissée démunie,
Elle n’a plus en elle que soupçons et défiance
Et ce n’est pas ainsi qu’on peut aimer la vie…

Précautionneusement, tandis que minuit sonne
Elle quitte le nid qui contenait son âme.
Lui poursuit sa déroute sur son écran fantôme
Sans voir partir au loin celle qui fut sa femme…

Banalité...



Une soirée de fête où les bijoux scintillent
On boit, les yeux s’attardent et glissent sur les filles.
Il s’ennuie, et ses doigts prennent une cigarette,
Et la fumée s’élève au dessus de sa tête…

Son regard fait un tour recherchant une femme,
Qu’il a entr’aperçu quand elle est arrivée,
Elle marchait assurée pareille à cette flamme,
Qui semblait imprégner son corps souple et bronzé…

D’un sourire charmeur à la douceur exquise,
Elle détaille l’homme dans sa toute-puissance,
Les muscles déliés jouant sous la chemise
L’amènent pas à pas jusqu’à la jouissance…

Il repère sa proie, la sent prête et offerte,
D’un mouvement gracieux, elle guide le jeu,
Le frôle innocemment, de sa bouche entr’ouverte,
Sur ses lèvres sa langue vient attiser le feu…

Il s’avance, et le reste n’est que banalité.
Deux êtres prêts à tout pour calmer leurs désirs,
Le lit voit leurs ébats tendres et passionnés,
Et la nuit les amène jusqu’au bout du plaisir…

Mais l’aube qui se lève les voit se séparer.
Elle rajuste sa robe et lisse ses cheveux,
Lui caresse ses joues à la peau mal rasée,
La porte se referme, il reste silencieux…

Ils ont chacun gardé une part de mystère
À quoi servent les mots ce n’était qu’une histoire !
Ils vont vite oublier cette folie légère,
Effaçant les images du fond de leur mémoire…

Rencontre...



Le temps qui passe doucement
Garde dans un coin de ma mémoire
Des souvenirs tendres et troublants
Qui font revivre notre histoire…

Je revois la première fois,
Le regard inquiet et si doux,
Que tu avais posé sur moi,
À notre étrange rendez-vous…

J’étais venue à l’aveuglette,
Ne sachant qui j’allais trouver,
J’avais envie d’une conquête,
Avec un visage étranger…

Sur un écran noir nos échanges
Avaient pris dans le fil du temps,
La légèreté qu’ont les anges,
Voletant dans l’air du printemps…

Et nous étions là face à face,
Nous découvrant innocemment,
Nos souffles aspiraient l’espace
De la magie de cet instant…

Mes yeux ont effleuré les tiens,
Et j’y ai lu bien des promesses,
J’ai su alors que nos chemins,
Iraient plus loin dans cette ivresse…

Aujourd’hui nous vivons heureux,
Et si je pose ce poème,
C’est parce que nos cœurs amoureux,
Ont su se murmurer « je t’aime »…

Soleil...



Soleil vient réchauffer
Ma vie qui s'ensommeille
Fais briller mon été
De tes lèvres vermeilles
Donne-moi des matins
Remplis de soie et d'ambre
Que sur ma peau satin
Il vienne alors s'étendre...
 
Soleil toi mon ami
Dis-lui que je suis triste 
Et en brûlant sa peau
Dessines-y la piste
Qui saura le mener
Prés de la douce rive
Où je suis étendue
Échouée, un peu ivre...
 
Soleil dans tes rayons
Mets l'or de mes cheveux
L'odeur d'un sabayon
Le goût des jours heureux
Et donne-lui mon âme
Qui veut voler vers lui
Mon coeur qui le réclame
En cet instant de vie...

Amour en liberté...



 
Il n’y a pas de mots
Pour enchaîner les âmes,
Pas de profonds cachots
Gardant ceux qui se damnent…


Tu ne m’appartiens pas
Ta vie est sans limites,
Moi je n’ai pas de croix
Posée comme une invite…


Mais vivre en liberté
Se donner sans contraintes,
Et dans un lit douillet
S’abolir de la crainte…


Oser dire « jamais ! »
En pensant le contraire,
Et puis face au danger
Enfin se laisser faire…


Être femme impudique
Au bord de l’inconstance,
Ou fille romantique
Pleurant dans l’indécence…


Ouvrir grand cette porte
Ne pas te retenir,
Voir partir la cohorte
Des larmes souvenirs…


Avec le rire aux lèvres
Se dire que demain,
En rallumant la fièvre
Se noueront nos destins…


En respectant tes rêves
En préservant les miens,
Que la fusion s’élève
Et brise l’incertain…

L'amour fou...



Je t'aime tant tu sais, je t'aime mal, c'est vrai...
Je voudrais le présent, le futur, l'imparfait,
Effaçant ces ailleurs que tes bras ont serrés
Et que tu gardes en toi comme autant de secrets.

Je t'aime pour toujours, je t'aime pour ces pages
Que tu tournes avec moi au cœur d'un été chaud.
Tu es mon absolu, tu es mon équipage,
Avec toi, j'ai trouvé une île où il fait beau...

Je n'ai pas toujours su combattre tes chimères
Et tu m'as fait souffrir sans le vouloir vraiment.
Pourtant, tu tiens ma main et tu es mon repère,
Avec toi, j'ai enfin atteint le firmament.

Mon ciel est fait de bleu, mon lit est fait de rêves
Et ton corps sur ma peau attise les tourments.
Tu es ce paradis que j'ai cherché sans trêve
Quand, enfant, je songeais à mon prince charmant...

Des hommes, j'en ai eu qui ont croisé ma route
Mais le seul qui ait su apaiser mes chagrins,
Je l'ai trouvé un soir où j'étais en déroute
Sur ce petit écran que caresse ma main...

S'il advenait un jour que vienne la tempête
Et que, d'un geste las, nous séparions nos vies,
Je n'aurais plus jamais des idées de conquêtes
Car tu m'auras ôté le goût de l'infini...

Je t'aime tant tu sais, je t'aime trop peut-être,
Je ne sais que prier pour que durent ces jours.
Tu es le magicien qui a fait apparaître
Des milliers de soleils en me donnant l'amour...

Je ferme doucement les vieux volets de bois
Et mon regard heureux à tes lèvres s'agrippe,
En voyant tes baisers semés du bout des doigts
Sur tous nos lendemains. Je t'aime tant, Philippe...

Transparence...



Ils s’étaient devinés en des instants de doute,
Chacun avait vécu une part de sa vie,
Leurs yeux avaient gardé en eux bien des déroutes
Qui font que l’on s’attarde au bord de l’infini.

Ils se sont balbutié des mots reconnaissance 
 Leurs âmespeu à peu se sont apprivoisés.
L’espoir s’est infiltré en leurs rêves en partance
Et leurs lèvres ont gravé le fil du temps passé…

Doucement, ils ont ri de toutes ces faiblesses
Qui les attendrissait quand ils se regardaient
Et leurs mains ont ouvert la voie de la tendresse
Avant que la passion vienne les emporter…

Elle était d’un pays aux confins des Carpates
Il était fils du Sud, là où dansent les dunes,
Mais que sont les frontières si l’on se carapate
Pour courir vers l’amour trouvé au clair de lune ?

Leurs regards éperdus avaient tracé la route
les menant pas à pas vers la félicité
Et de tout ce bonheur gagné coûte que coûte
Ils sauraient faire un pont empli d’éternité…

De cette belle histoire, ils ont fait leur richesse
Et désormais ils vont, voguant au firmament
Leurs coeurs se sont emplis d’une douce promesse
Celle qui les verra s’aimer au fil des ans…

Désirs...



Ta bouche sur ma peau tremblante de désir,
Un regard enfiévré où règne la passion,
Tes mains nouées aux miennes à l’instant du plaisir
Et nos corps enivrés jusqu’à la soumission…

Des mots rauques jetés pour attiser les flammes,
Ces caresses sans fin dessinant l’impossible,
La découverte folle de ce qui me fit femme
Avec force un amour qui veut l’imprévisible…

Tes cheveux noir corbeau mêlés de fils d’argent,
Retombant sur un front où les rides s’impriment
Et tes yeux où la guerre se lit en cet instant
Quand sur moi tu te cloues en un élan sublime…

L’union de ces deux vies en ces heures torrides
Mêlées à la douceur de tous ces matins fous,
Avec la certitude que plus rien ne nous bride
Vouloir tout se donner pour arriver à nous…

Combien de jours encore à refaire, insatiables
Ces gestes d’un bonheur qui nous laisse étourdis ?
Les vagues en nos ventres comme l’eau sur le sable
Reviennent apporter la soif sur ces non-dits…

Et tous ces lendemains qui nous verront ensemble
Heureux, épanouis, emplis de volupté
Vont faire que le ciel qui parfois désassemble
Nous offre sans compter d’autres nuits enchantées…

Love-moi...



Pour toi je bâtirai les remparts de Séville,
Homme de peu de foi qui aime ce qui brille.
Il n'est pas de trésor plus brillant que mes yeux
Levés sur ton regard quand ils te voient heureux…
Immense est notre ciel, infinies nos caresses
Pourquoi me pousses-tu à aller à confesse
Perdue parmi ces mots jetés aux quatre vents
Eloignée de nous deux avec tes peurs d'enfant…

La lumière est en toi, éclaires-en nos âmes
Emmène-moi enfin. Retrouve cette femme,
Faite de souvenirs cueillis à profusion
Ordonne ! J'obéis ! Je serai déraison
Une fois, une seule essaie de me comprendre…

Paresse contre moi, garde tes gestes tendres
Humilie-toi ici ! Mets un genou en terre
Imagine ces cris appelant la prière.
Livre-toi sans défense, offre-toi en entier
I mmobile, éperdu, étendu à mes pieds,
Pose sur moi tes lèvres et pars à mon encontre
Petit enfant perdu, je viens à ta rencontre
Et délaissant ces jeux qui font que l'on se perd

Je vais te dessiner des champs noyés de vert…
Une fois, une seule, que nous ne soyons qu'un,
Love-toi contre moi, que cet amour défunt
Illumine ta nuit comme un feu d'artifice
Effaçant nos chimères, que la nuit soit propice…
Tourmentés, affolés, rallumons nos demains
Tendrement, sûrement, jusqu'au petit matin,
Et si tu le veux bien, à la fin du poème

Avec ta dérision, j'écrirai nos « je t'aime »…