vendredi 21 septembre 2012

Méandres...



La rivière qui roule me rappelle ma vie,
Miroitant au soleil avec tant d’inquiétudes,
Ses méandres crayeux entraînant dans leur lit
Les amours, les défis qui furent multitude…

Il me revient alors le souvenir des hommes,
Qui troublèrent mon cœur souvent inassouvi
Et laissèrent en moi ces copies non conformes
De mots souvent jetés comme tombe la pluie…

Le torrent des passions, la force des caresses,
Les larmes trop versées quand je n’y croyais pas,
Ont laissé des sillons et creusé de détresse
Les traits de mon visage, ternissant son éclat…

Aujourd’hui, grâce à toi, je me sens plus sereine.
Nos nuits ont la couleur qui sied à ma folie…
Dans tes bras, je revis comme une souveraine
Qui règne sur ce corps que l’amour a poli…

Le flot qui m’emportait a ralenti sa course
Et un lac s’est formé où ma nef s’est ancrée.
Les vagues qui l’effleurent sont devenues la source
De voyages lointains qui nous voient apaisés…

Alors, assise là, je regarde ces feuilles,
Voguant sur les flots clairs qui coulent à mes pieds,
Poussées par une brise contournant les écueils,
Comme on voit l’avenir effacer le danger…

Mon passé rejoindra le jardin des promesses
Que l’on fait en riant quand on a tout le temps.
Et de ce long chemin, je garderai l’ivresse
Donnée par un « je t’aime » à mon dernier printemps…

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Merci de votre passage sur mon coin de rêve avec toute mon amitié... Poétiquement ...
Fugitive