La chaleur s’est posé sur Marrakech la rouge
Et un voile de brume flotte sur la Koutoubia,
Les vacanciers sont là sur la place qui bouge
Au milieu des odeurs et des rires en éclats…
Je regarde étonnée les étals qui débordent
D’épices et de mets aux parfums enivrants,
Tout ici est passion, les marchands qui m’abordent
Me lancent des regards qui troublent mes vieux ans…
Des femmes aux corps vêtus de caftans couleur nuit
Le visage voilé marchent avec nonchalance,
Leurs yeux cernés de khôl me regardent surpris
Quand ma bouche carmin sourit à leurs avances…
Les ruelles fardées aux fenêtres bijoux
Sous les moucharabiehs dessinent leur dentelle,
Et je me sens grisée, heureuse, j’oublie tout,
Une force en mon corps renaît et me rend belle…
Je suis saoule, étourdie, prête à défaillir
Tant de bonheur enfin, je me sens libérée,
Des tourments d’une vie qui me voyait mourir
Dans ce pays lointain, je me prends à rêver…
Et quand je vais rentrer je garderais en moi
Cette part de plaisir qui a touché mon âme,
De ces jours liberté je sais qu’il restera
Des souvenirs brûlants comme une ardente flamme…
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Merci de votre passage sur mon coin de rêve avec toute mon amitié... Poétiquement ...
Fugitive