Pimbêche...

Le savez-vous jeune homme que vous êtes un sot,
Vos mots ont peu d’esprit vos rires quand ils fusent
Sont comme le braiment d'un vieil âne au reposQui aurait confondu biniou et cornemuse…

Vous vous croyez malin? Je vois l'air suffisantQui orne ainsi vos traits mous et sans intérêt,
La sagesse vous manque! Soyez intelligent,Éloignez-vous de moi où je vais me fâcher!

Car vous m'importunez avec vos fleurs fanées,Vos lettres aux contenus mièvres et indigents,
Si j'ai posé mes yeux dessus sachez que c'estParce que je vous ai plaint, vous étiez si touchant…

Oui, je suis bonne moi, j'ai le cœur qui palpiteQuand je vois des benêts s’enflammer à ma vue,
Je suis belle c'est vrai, et ma foi j'en profite,Croyez vous que ce soit pour vos rêves déçus !

Vous me tournez le dos? Quelle goujaterie!Je fais fi du mépris qui suinte en vos regards,
Je suis femme monsieur! Femme et je vous défieDe me laisser ainsi sur ce bout de trottoir…

Quoi! Vous vous en fichez de la soie, des dentelles,Qui parent à merveille les contours de mon corps,
Vous dites que l'amour n'est pas une escarcelle,J’enrage ! Vous partez ? Je vais bouder alors…