mercredi 5 septembre 2012

Repères...



J'en ai couché des mots comme des forteresses !
Des mots doux, des mots fous, des mots de souvenir,
Ils m’ont laissé le goût puissant de leurs caresses
Et la désillusion des messages à venir…

J’en aurai gribouillé des lignes de tendresse,
De légers mots d’amour, de troublantes promesses,
L’encre qui a noirci les pages des cahiers
A imprégné l’odeur des mensonges passés…

Qu’il était bon le temps où la petite lettre
Donnée en rougissant au premier amoureux,
Sentait la fraîche effluve de cette eau de toilette
S’exhalant du ruban qui liait nos cheveux...

On posait ce tourment d’écriture enfantine
Sous la percale blanche de nos doux oreillers,
Et l’on rêvait alors à des lèvres mutines
Qui sur nos joues d’enfants poseraient un baiser…

De nos jours, les cahiers restent comme un reproche
Sur les étals de fer où ils sont profusion,
On se sert d’un écran pour faire des approches
La poésie se perd, tout n’est que confusion…

Moi, je continuerai à coucher mes chimères
Sur les pages jaunies au fil du temps passé,
Espérant que l’esprit qui garde mes repères
Conserve en lui la trace de ces écrits fanés…

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Merci de votre passage sur mon coin de rêve avec toute mon amitié... Poétiquement ...
Fugitive