La nuit semble poser sur la terre ses voiles
Les points d’or des étoiles viennent illuminer
Les toits et les ruelles qui étirent leurs toiles
Dans ce petit pays que l’hiver vient frapper…
Les flocons peu à peu forment un tapis d’hermine
Et le givre cisèle des bijoux fabuleux
Sur la cime des arbres dont les branches s’inclinent
Comme pour saluer ce tableau merveilleux…
Les corbeaux ombres noires regagnent les ramures
Leurs manteaux se confondent avec l’ombre qui vient
Et leurs cris oppressants rappellent la froidure
Que dépose l’hiver comme autant de chagrins…
La blancheur peu à peu sur les toits s’est couchée
La paix pour un instant semble reine en ces lieux
Les hommes sont au chaud prés de la cheminée
Et la fraternité règne autour du bon feu…
Les femmes font griller les châtaignes de fête
Et le crépitement des coques s’entrouvrant
Fait rejaillir en eux la douceur désuète
Des souvenirs passés au caprice du temps…
Les enfants sagement écoutent les histoires
Qui content ce pays aux souvenirs d’antan
Et leurs yeux s’écarquillent et mettent en mémoire
Ces visages où l’amour se mêle intimement…
D’une profonde voix jaillit alors un chant
Et les paroles usées comme le sont leurs vies
S’égrènent dans le soir effaçant le néant
En cette sainte nuit où est né le Messie...
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Merci de votre passage sur mon coin de rêve avec toute mon amitié... Poétiquement ...
Fugitive