Heureuse je vivais comme une fleur des champs,
Des perles de rosée venaient me caresser,
Ma robe se mouvait au doux souffle du vent
Et je me balançais au gré de tes pensées…
Espérant voir mes rêves au soleil du levant
J’allais guettant l’amour entre printemps et neige,
Mes pas se promenaient au rythme de tes chants
Et ma peau se grisait sous tous tes sortilèges…
À l’aube de la mer, je me mouvais câline,
Ondulant doucement pour mieux t’ensorceler,
J’avais la transparence d’une coupe opaline
Et les remous profonds d’un torrent affolé…
Mes lèvres purpurines à la saveur gourmande
Croquaient avidement le doux grain de ta peau,
La fièvre dans mes reins battait à la demande
Et je buvais en toi l'eau bleue du renouveau…
Aux abords des feuillées croulant sous le vert sombre
J’emprisonnais tes sens sous mes larmes de pluie,
Et je noyais nos vies attendant que la trombe
Tournoyant dans les airs efface nos folies…
Mais les feuilles ont jauni, la blancheur qui se pose
Sur tes pas qui s’enfuient me poussent vers l’oubli,
Plus rien n’est comme avant, c’est à peine si j’ose
Regarder vers le ciel qui pour moi se ternit…
Les voiles d’un brouillard obscurcissant la trame
D’un plaisir de poupée à la blondeur sucrée
Paraissent annihiler le bonheur en mon âme.
Les oiseaux sont partis, emportant notre été…
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Merci de votre passage sur mon coin de rêve avec toute mon amitié... Poétiquement ...
Fugitive