dimanche 2 septembre 2012



Elle a l’air si heureuse en ce matin de mai,
Le soleil envahit sa belle maisonnette,
Assise à son bureau, sirotant un café
Ses yeux sont alanguis et sa tête est en fête…

D’un regard, elle balaie la pile de photos
Posées innocemment par la main de celui
Qui est resté si tard en lui disant « dodo,
Je vais finir très vite ce travail qui m’ennuie »

Elle effleure, distraite, les visages posés,
Les amis, la famille, souvenirs de vacances
Quand soudain elle se fige, pensant avoir rêvé
En voyant leurs deux corps serrés dans une danse…

Incrédule, elle saisit l’image du délit.
Celui qui ce matin se lovait sur son cœur,
Est là tenant la main d’un garçon qui sourit
Avec dans le regard un immense bonheur…

Ils ont l’air si heureux, tendrement enlacés
Qu’un poignard s’est planté brusquement dans son cœur,
Elle ne peut pas croire que l’homme tant aimé
Aille chercher ailleurs un tel amour trompeur…

Fille ou non, peu importe. Là n’est pas le problème.
Ce qui la blesse ainsi, c’est qu’il a l’air comblé,
Une douleur atroce la brise et la malmène
Car s’il ne l’aime plus, sa vie va s’écrouler…

Elle comprend les retards, l’arrêt devant la glace
Ses absences parfois, ses excuses éculées,
Dans son esprit en feu, elle revoit les traces
Laissées sur la chemise au tissu trop froissé…

Que faire en cet instant ? Lui parler ? Le contraindre
À choisir qui des deux a le plus d’importance,
Il sera malheureux, il ne pourra que feindre
Mais accepter ce jeu lui semble discordance…

Elle repose alors ces preuves qui la gênent
Elle veut croire achevé ce roman illusoire.
Ce matin, il l’a prise en lui disant « je t’aime,
Avec toi, j’écrirai la fin de notre histoire… »

Alors, elle va enfouir ce secret infidèle
Et si parfois les pleurs reviennent l’envahir,
Elle pardonnera, car le temps joue pour elle
Dans son âme en exil l’amour va refleurir…

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Merci de votre passage sur mon coin de rêve avec toute mon amitié... Poétiquement ...
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